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COMPRENDRE LA LITURGIE

 

Le lecteur retrouvera dans ces lignes trois grands aspects de la foi chrétienne catholique :

  • La dimension christologico-trinitaire. (Profession de foi, prière eucharistique, signe de croix)
  • La dimension éclésiale-ministérielle. (communauté de toute l’Eglise sous la conduite du ministère pastoral ordonné.)
  • La dimension doxologico-eschatologique. (Action de grâces rendue par le Christ : avec lui et en lui à celui qui est qui était et qui vient.) Voir ici des explications sur les points principaux du rite liturgique

Mais plus simplement, le tableau ci-dessous rappelle les différents rites d’une célébration liturgique et comment le chant s’intègre dans les principaux temps. La musique sacrée fait référence à SC 112-121. Le lecteur trouvera plus de détails en cliquant sur les différents titres de la colonne "RITES", ou sur le numéro de la "PGMR".


  Rites   Sens du rite   Qui chante ?   Forme musicale   Conseils
RITE OUVERTURE    
Chant d’ouverture (47-48)Il ouvre célébration. Il favorise l’union des fidèles. Il introduit dans le mystère du temps ou de la fête. Il peut accompagner la procession.Alternativement la chorale et le peuple, le chantre et le peuple.Forme à refrain (cantique) ou strophique (hymne) ;Tropaire ;Litanie.L’Église perçoit sa diversité si on fait entendre successivement les timbres de voix. (hommes, femmes, enfants.)
Préparation pénitentielle et le Kyrie.(51-52)Elle fait acclamer le Seigneur et implorer sa miséricorde (51). Elle est adressée au Christ et pas aux trois personnes de la Trinité.Tous, le peuple, la chorale ou un chantre y tenant leur partie. (52)Litanie.Quatre formes possibles : 1-Le « Je confesse à Dieu » ; 2-Les invocations psalmiques ; 3-Les invocations au Christ ; 4-L’aspersion d’eau bénite. Suit Le Kyrie sauf après la 3° et 4°.
Gloire à Dieu (53)L’Eglise rassemblée par l’Esprit Saint, glorifie Dieu le Père et l’Agneau et supplie celui-ciSoit l’assemblée, soit le peuple alternant avec la chorale, soit la chorale.Hymne de louange en prose (non strophique et sans refrain.) acclamation TrinitaireIl est préférable de permettre à l’assemblée de chanter. Respecter le texte du Missel.
Prière d’ouverture (Collecte) (54)L’Eglise supplie le Père, par le Christ dans l’Esprit Saint. L’Église adhère à la prière. Pas de musiquePoint culminant de l’ouverture. Demande beaucoup de soins.
Amen L’amen est chanté par tousAmen est une acclamation. 
LITURGIE DE LA PAROLE    
Le psaume (61)Il permet de répondre à Dieu qui a parlé par le prophète.Le psalmiste ou/et la chorale, et le peuple. Chacun tenant sa partie (61). Se chante à l’ambon (309).Alternance ou responsorialité.Varier les mises en œuvres :Lecture poétique, Cantillation par le psalmiste, Psalmodie responsoriale, Psalmodie collective, Psaume musical…etc
Acclamation à l’Evangile (62)Elle fait acclamer le Christ parole de Dieu.Entonnée par le chantre ou la chorale (ou l’orgue) et reprise par tous. Un chantre (ou la chorale) « cantille le verset. »Acclamation et verset qui sont faits pour être chantés. (63)Pendant le carême, l’alléluia est remplacé par une acclamation
La profession de foi : le Credo. (67-68)Le peuple acquiesce et répond à la Parole de Dieu et se rappelle la règle de foiTous ou en alternanceForme continue sans refrainRespecter le texte de la foi de l’Eglise : -Le symbole des Apôtres ; -Le symbole de Nicée-Constantinople ;-Le symbole baptismal.
La prière universelle (69-71)Exerçant sa fonction sacerdotale, le peuple supplie pour tous les hommesToute l’assemblée exprime sa supplication soit par une invocation soit par une prière silencieuseSe référer aux quatre intentions habituelle-ment proposées. (70)Elles sont dites à l’ambon. (309). Attention aux phrases à longueurs.
L’invocation Toute l’assemblée prieFormes : Intentions et invocation dites ; Intentions dites et invocation chantée ; Intentions dites et silence etc…Veiller à la cohérence entre le refrain et le texte parlé. Attention aux risques de vouloir développer ce moment de prières. Plus elle sera brève plus l’assemblée se l’appropriera.
L’amenConclusion de la PUTous chantent l’amen final  
LITURGIE EUCHARISTIQUE    
La préparation des dons (73)On apporte les éléments que le Christ a pris dans ses mains. Depuis Vatican II, le mot "offertoire" n’existe plusAlternativement la chorale et le peuple, le chantre et le peuple ; le peuple, la chorale seuleForme libre (74) mais en lien avec cette action liturgique. Rappelons que lorsqu’il y a un chant ou une pièce musicale, les paroles du prêtre sont dites à voix basses.L’orgue ou un autre instrument peuvent soutenir la prière. Chant ou musique jusqu’à l’oraison sur les offrandes, y compris le lavement des mains.
L’acclamation ;Le dialogueIl associe le prêtre et l’assembléeLe prêtre et l’assemblée Le chant dynamise le dialogue
Préface et Sanctus [(79a)Le prêtre rend grâce à Dieu pour toute l’œuvre du salutRécitatifEn cantillant la préface, le prêtre amène naturellement à chanter : « Saint… » 
L’Anamnèse (79e)L’Eglise fait mémoire du Christ lui-même en célébrant principalement sa passion, sa résurrection et son ascensionLe célébrant entonne. Toute l’assemblée acclame.AcclamationOn a le choix entre trois formules. Les textes de l’Eglise s’adressent au Christ et nomment sa mort, sa résurrection et sa venue en gloire
La doxologie finale. (79h) L’Amen finalElle exprime la glorification de Dieu. Elle est ratifiée et conclue par l’acclamation du peupleLe prêtre chante seul la doxologie.AcclamationElle est ratifiée par l’acclamation du « Amen » final de l’assemblée
Le Notre Père (81)Prière enseignée par le ChristTous les fidèles avec le prêtre chantent ou disent à haute voix Aucune voix ne doit devenir prépondérante par le fait du micro
Le geste de Paix (82)Faire naître la paix autour de soi. Il convient que chacun souhaite la paix de manière sobre. La paix que nous nous offrons n’est pas la nôtre mais la paix du Christ Pas de chant prévu dans la liturgie.Nous transmettons la paix à ceux qui nous entourent.
La fraction du pain. (83) Chantre, Chorale, Tous On attend que le geste de paix soit fini pour faire la fraction et entonner l’Agneau de Dieu. L’invocation est répétée autant de fois qu’il est nécessaire
L’agneau de Dieu. (83)Signifie qu’en communiant à l’unique pain de vie, nous devenons un seul corpsL’invocation par la chorale ou le chantre ; Le peuple y répondLitanieDure le temps de la fraction. Ne peut se remplacer (366) Attention à ne pas confondre avec le geste de paix.
Pendant la communion. (86)Exprimer l’union spirituelle entre les communiants, montrer la joie du cœur et rendre fraternelle la processionLa chorale seule ;L’assemblée peut s’unir en chantant le refrainPlutôt processionnal ou tropaire, ou psaume. Le chant exprime le rite.L’organiste ou l’instrumentiste peut aussi soutenir la prière
Après la communion (88) Toute l’assemblée pourra exécuter une hymne, un psaume ou un autre chant de louange. L’assemblée ratifie la prière.Plutôt hymniqueLa chorale seule peut entraîner l’assemblée dans la louange
RITE DE CONCLUSION    
L’envoi. (90)Que chacun retourne à ses occupations en louant et en bénissant le SeigneurInstrument, chorale, ou tousLibreS’il y a un chant d’envoi, il doit être porteur. Ne pas intervertir le chant d’accueil et celui de l’envoi. (Nous voyons parfois le même chant au début et à la fin)

 


Nota et références : Les chiffres entre parenthèses renvoient aux numéros de la :

PGMR (Présentation Générale du Missel Romain).

SC : SACROSANCTUM CONCILUM (Constitution sur la sainte Liturgie.)

Cet exposé est tiré des fascicules de Gérard BERTHAUD « Bien préparer la messe », et « La musique dans la célébration liturgique », annotés par l’évêque de Grenoble-Vienne Guy de Kérimel le 15/09/2010.

Références diverses : Guide pour célébrer ; Du bon usage de la liturgie ; L’art de célébrer, etc.

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Quelques points de repères dans le rite de la célébration liturgique.

RITES D’OUVERTURE

Passage du dehors au-dedans, de nos individualités à la communauté. Ouvrir la célébration, favoriser l’union des fidèles rassemblés, introduire leur esprit dans le mystère du temps liturgique ou de la fête, et d’accompagner la procession du prêtre et des ministres. (47)

Le Chant d’entrée.

ALORS ..... Quel Chant d’Entrée ? Il n’est pas question ici d’en dresser une liste : chaque paroisse, chaque communauté a son propre répertoire. Aux quelques réflexions précédentes qui doivent orienter ce choix, on suggérera simplement : • 1-Que pour réaliser une bonne ouverture, ce chant d’entrée devra avoir une certaine consistance, une certaine durée (pensons aux retardataires ...). Ce ne sera pas un Alléluia, ni un chant de méditation ou de sortie. Il doit "construire" l’assemblée, donc être lui-même solide. • 2-Que ce chant doit être connu de la majorité de l’assemblée. Il est évident que de temps en temps, il faudra bien utiliser un chant nouveau. Cela nécessitera évidemment un bon apprentissage de l’assemblée et une utilisation la plus régulière possible pour l’intégrer au répertoire.

Il comporte quatre fonctions : Ouvrir la célébration : Constituer l’assemblée est un acte physique et le chant nous constitue en corps du Christ. Que les fidèles qui se réunissent réalisent une communion et se disposent à bien entendre la parole de Dieu. (47) Favoriser l’union des fidèles : Le premier chant donne la couleur du dimanche : fête ou ordinaire, Parole de Dieu, joie, etc.… Fondamentalement, le chant d’entrée annonce le mystère de mort et de résurrection que célèbre le Jour du Seigneur. (121) Accompagner l’entrée du Prêtre L’entrée solennelle en célébration veut dire que nous accueillons, non pas le prêtre ou les laïcs qui l’entourent, mais Celui qu’il représente comme président de l’assemblée. On prend son temps, pour que la communauté prenne corps. Quel bonheur lorsque les dimensions de l’église permettent une procession qui prend son temps et que rythme la louange des petits et des grands.

Si il n’y a pas de chant d’entrée, on récite l’antienne que propose le Missel, comme forme de monition d’ouverture. (48) Le prêtre le diacre et les ministres parviennent au chœur. Là, le prêtre est invité à un double salut : à l’autel et à l’assemblée. Pour exprimer leur vénération, le prêtre et le diacre baisent l’autel, et si cela est opportun, le prêtre encense la croix et l’autel. (49)

L’accueil

Le prêtre, debout, fait le signe de la croix avec toute l’assemblée. (49) Cette salutation et la réponse du peuple manifestent le mystère de l’Eglise rassemblée. Après la salutation au peuple, le prêtre ou un autre ministre, peut, par quelques mots brefs, introduire les fidèles à la messe du jour. (50). La plupart des membres de l’assemblée n’ayant pas lu les textes du jour, il n’est pas nécessaire d’y faire une référence précise. On évite aussi de tout dire des textes du jour avant l’homélie. (Ni un mini sermon, ni un résumé des textes du jour)

La Prière Pénitentielle

Elle comprend trois temps : (51) • L’invitation à la pénitence faite par le prêtre • L’acte pénitentiel fait par toute l’assemblée • La prière pour le pardon faite par le prêtre.

Quatre formes d’acte pénitentiel :
 A:Le « Je confesse à Dieu »
 B:Les invocations psalmiques, qui font dialoguer le prêtre et le peuple
 C:Les invocations adressées au Christ : trois invocations qui ne s’adressent pas aux trois personnes de la Trinité.
 D:L’aspersion d’eau bénite : qui prend appui sur le rite baptismal de l’eau. Particulièrement indiquée au temps pascal.

Après l’acte pénitentiel, (52) on commence toujours le Kyrie eleison, à moins que cette invocation n’ait déjà trouvé place dans l’acte pénitentiel lui-même. C’est un chant exécuté par tous, peuple, chorale, chantre y tenant leur partie.

Que faut-il chanter ? Si le "Je confesse..." est toujours récité, en revanche le "Kyrie eleison" sera chanté : "Puisque c’est (le Kyrie eleison) un chant par lequel les fidèles acclament le Seigneur et implorent sa miséricorde, il est habituellement accompli par tous, le peuple, la chorale ou un chantre (soliste) y tenant leur partie"[3]. Dans les formules B et C, les invocations peuvent être récitées ou chantées, un certain choix ayant vu le jour depuis la mise en œuvre de la réforme liturgique.

Le Gloria

C’est une hymne de louange, une acclamation trinitaire, très ancienne et vénérable faite pour être chantée. (53) On chante le Gloria le dimanche, aux solennités et fêtes, en dehors de l’Avent et du Carême. Si on ne le chante pas, il doit être récité par tous, ensemble ou par deux chœurs qui alternent. La forme strophique permet surtout de chanter le texte entier par tous.

Depuis la possibilité d’utiliser le chant français peu de mises en musique se sont vraiment imposées. Il est important que l’assemblée puisse s’installer dans un chant qui dure. Pratique de l’alternance chant-assemblée. Ne pas oublier le Gloria de la messe des anges pour les grands rassemblements. On ne peut jamais remplacer le texte de cette hymne par un autre (53). Attention au « Gloire à Dieu à refrain » qui s’éloigne du texte officiel. Le Gloria en tant qu’hymne, et parce que son texte est long, mérite d’être « bien traité ». Possibilité de psalmodier le Gloria en alternant solo/tous, chorale/tous. Si le Gloria est développé, le chant d’entrée et la prière pénitentielle seront plus « brèves » : la prière pénitentielle n’est pas faite pour être développée, voir les formules types du missel !

Depuis la possibilité d’utiliser la langue vivante, (ce qui ne signifie pas de bannir le latin !) aucunes des nombreuses mises en musique en continu de ce texte (du moins en France) ne s’est imposée, mise à part la version extraite, de la « Messe du partage » d’Étienne Daniel. On a alors trouvé des formules de substitution :
 Des "Gloire à Dieu" à refrain. Cette formule a été lancée par les musiciens de Lourdes : le texte officiel chanté par tous ou par un soliste est entrecoupé par un bref refrain repris par l’assemblée. Cette formule pourtant très répandue fait cependant disparaître le style hymnique du ’Gloire à Dieu".
 Des paraphrases telles que "Gloire à Dieu, paix aux hommes…" (F 156), On veillera cependant à ce que ces paraphrases ne s’éloignent pas trop du texte officiel et que leurs musiques restent dans l’esprit de la louange.

Attention à ne pas utiliser des "Chants de louange" tel que le C221 en remplacement du Gloria.

Le Gloria est omis pendant le carême et l’avent.

La prière d’ouverture (Collecte)

Puis le prêtre invite le peuple à prier. (54) La liturgie n’est pas le royaume du n’importe quoi. Elle est exigeante. Cette prière courte et parfaitement codifiée, se termine par un « AMEN » de l’assemblée. Premier AMEN qui clôture les rites d’ouverture.

LITURGIE DE LA PAROLE

Vatican II au n° (SC 24) de la constitution sur la sainte liturgie, redonne toute sa place à la Parole de Dieu en promouvant le goût de la Sainte-Ecriture. Seront précieux le recueillement et le silence : la liturgie de la Parole doit se célébrer de manière à favoriser la méditation, et quelques brefs moments de silence adaptés, permettent à chacun de se préparer dans la prière. (56)

Les acclamations

Elles jouent un rôle important dans la célébration liturgique : voir le Missel Noté de l’Assemblée. Alléluia, Sanctus, Anamnèse et conclusion de la Prière Eucharistique (Amen !) : On entre en acclamation comme on saute de joie, avec un élan fort.

Les lectures

Dans les lectures, la table de la parole de Dieu est dressée pour les fidèles, et les trésors bibliques leur sont ouverts. (57). Il n’est jamais permis de remplacer les lectures et le psaume responsorial par d’autres tex-tes non bibliques. Durant le temps pascal, ces trois lectures sont toujours extraites du Nouveau Testament. A toutes les autres messes de l’année, la première lecture est prise dans l’Ancien Testament, la deuxième dans les écrits apostoliques, la troisième-La Bonne Nouvelle- dans les quatre évangiles. Les lectures sont dites à l’ambon. (128)

Le Psaume

Il fait partie intégrante de la liturgie de la Parole. Le psaume est la réponse du peuple qui se réjouit des merveilles du Très-Haut. Lyrique à souhait, il est destiné à être cantillé. La musique s’efface derrière le texte. Ambiance très méditative. Il importe que le psaume responsorial soit chanté, (61-102) au moins pour ce qui est de la réponse du peuple. Le psalmiste exécute les versets du psaume à l’ambon.

Deux mises en œuvre possibles : La psalmodie à refrain, la prière de l’assemblée est plutôt réceptive : elle tend l’oreille et laisse le poème vibrer en elle. La psalmodie par alternance avec refrain au début et à la fin, elle est véritablement active. La PGMR n’impose pas de choisir le psaume prévu dans le lectionnaire.

Si le psaume ne peut pas être chanté, (61) on le récitera de la manière la plus apte à favoriser la méditation de la parole de Dieu. A la place du psaume, un chœur rompu à la technique du chant grégorien, peut chanter le répons graduel ou le psaume responsorial tels qu’ils se trouvent dans ces différents livres. (Graduale romanum, et Graduale simplex)

Ce n’est pas une troisième lecture. C’est la prière du Christ, même la dernière prière du Christ, voir le PS 21. On ne remplace pas la parole de Dieu par notre propre parole. Le choix du psalmiste est primordial. Faire une répétition avant, pour la mise en place correcte parole musique. On peut faire un essai avec des enfants. S’il n’est pas possible de le chanter, alors le dire comme un poème. Le psaume peut se prolonger par un Postlude, qui permet la transition, pendant le déplacement des lecteurs.

L’acclamation à l’Évangile

A l’instar du psaume, l’alléluia et son verset sont faits pour être chantés. A tel point que le n° (63) indique qu’il est possible de les omettre si on ne les chante pas.

Comment mieux signifier que l’évangile est Bonne Nouvelle, lumière qui éclaire notre route et Parole qui nous fait vivre, qu’en solennisant sa proclamation ? Cela demande un beau lectionnaire, une ou deux personnes qui portent des cierges, et une action concentrée par le chant de l’acclamation. Si l’évangéliaire est déposé sur l’autel, celui qui lira l’évangile s’y rend, accompagné de ceux qui portent la lumière, et pré-sente le Livre à l’assemblée. Pendant ce temps, on chante l’alléluia (ou une acclamation pendant le carême).

On ne se précipite pas. L’action n’est pas de chanter l’alléluia, mais d’accueillir avec jubilation la parole de Dieu. Le célébrant se déplace et se saisit de l’évangile et l’élève. Alors tous se lèvent et l’alléluia éclate ; et dure le temps de la procession, y compris le verset qui revient à un « chantre » et non à celui qui va proclamer l’évangile. Le chant est au service de l’action qui se déroule. Le verset est un chant « par nature » : il vaut par le fait qu’il est musique, qu’il fait corps avec l’Alléluia, preuves : il existe plein de textes « de rechange » ou « passe partout ». Voir simplement le « mode d’emploi » du lectionnaire !

La conclusion de l’évangile est : Acclamons la parole de Dieu… pas de reprise de l’alléluia d’après les textes officiels.

L’Évangile

Sommet de la liturgie de la Parole. Il faut lui accorder la plus grande vénération. (60) Sont déterminants aussi les signes de vénération accordés au Livre des évangiles (préparation de l’encens, port des cierges) ainsi que la procession du Livre jusqu’à l’ambon. (134) Un chant qu’on appelle « chant de la Parole » peut donner un prolonge-ment lyrique qui s’adressera au cœur des croyants.

L’homélie

L’homélie fait partie de la liturgie de la Parole, car elle est nécessaire pour nourrir la vie chrétienne : faire entrer davantage dans la compréhension de la Parole qui vient d’être proclamé. (65) Après l’homélie, il sera bon d’observer un bref moment de silence. L’orgue (ou un instrument), peut jouer une phrase douce et recueillie.

La profession de foi

En liturgie, et en premier lieu pour la profession de foi de la messe, le mot symbole est ce qui relie et réunit. (67) Ce texte sera mis en valeur chaque fois que l’assemblée est invitée à renouveler sa profession de foi. Lors de chaque messe dominicale, l’assemblée est invitée à redire la règle de foi avant de commencer à célébrer l’eucharistie. Même si la plus haute profession de foi est la prière eucharistique, il est important que la mémorisation du Credo ne se perde pas car il est le signe pour tout baptisé de son appartenance à l’Église et de son Alliance avec Celui qui nous donne la foi. Le Credo est un signe de reconnaissance entre chrétiens. Voilà pourquoi l’assemblée (43) est invitée à reprendre chaque dimanche et les jours de solennité, l’un des trois symboles de l’Église :
 Le symbole de Nicée-Constantinople : Habituellement proclamé dans la langue du peuple. Mais la PGMR rappelle que le Credo, tout comme le Pater, chantés en latin, facilitent la louange commune lors de rassemblements internationaux.
 Le symbole des Apôtres. (68) Profession de foi vigoureuse qui s’en tient à l’essentiel de la foi. Quelques musiques existent mais il est souvent préférable de « réciter ». Pour les messes d’enfants ne pas oublier de leur donner le texte (idem pour le gloria) ce qui favorise la participation de ceux-ci.
 Le "Symbole de Foi de la nuit pascale" C’est la forme la plus fondamentale de la Profession de Foi qui est mise à l’honneur lors de chaque Veillée Pascale. En effet, pendant celle-ci, l’assemblée est invitée à renouveler sa Profession de Foi au Dieu Vivant et à son Fils, Jésus-Christ dans la Sainte Église Catholique. Ce renouvellement se fait, comme au Baptême et à la Confirmation, sous forme de questions-réponses. Outre la Vigile Pascale, cette formule est utilisée au cours des messes où sont célébrés les sacrements de Baptême et de Confirmation, ainsi que dans certaines circonstances.

Le Symbole doit être chanté ou dit par le prêtre avec le peuple le dimanche et les jours de solennité ; on peut le dire aussi pour des célébrations particulières faites avec solennité. « S´il est chanté, il est entonné par le prêtre ou, si on le juge bon, par un chantre ou la chorale ; mais il est chanté par tous ensemble ou par le peuple en alternance avec la chorale ». (PGMR 68) Si on ne le chante pas, il doit être récité par tous ensemble ou par deux chœurs qui se répondent l’un l’autre. L’essentiel est que tous, prêtres et laïcs, puissent proclamer unanimement qu’ils sont baptisés dans une seule Foi. Cela dit, la Profession de Foi peut être :

• soit chantée intégralement (en mélodie continue), • soit récitée et ponctuée d’un refrain intercalaire, • soit récitée de bout en bout. Ceci conduit à quelques remarques :

  1) La version chantée... Ce que le latin permettait, le français n’y arrive guère : hormis le fait de garder, de temps à autre et en certains lieux et circonstances, le chant du Credo en grégorien (le Credo III par exemple), on n’a pas encore trouvé de "musicalisation" satisfaisante du texte français.

  2) Faut-il alors utiliser le système de petits refrains intercalaires ? Certains peuvent servir, surtout lors des célébrations avec des enfants ou des jeunes. A ce sujet, qu’on me permette d’ajouter que n’importe quel petit refrain ne peut convenir à cette démarche, fut-elle exceptionnelle. S’il est vrai que dans la Bible, le livre de Sophonie (III, 17) va jusqu’à dire que "Dieu dansera", cela suffit-il pour qu’on puisse ajouter au Credo que l’on croit en un "Dieu qui chante" ?. Ce texte n’est pas à retenir. Un cantique, quelles que soient ses qualités, qui plus est, ses défauts, ne saurait remplacer la proclamation officielle de la Foi telle que nous la demande l’Église. Ce texte sera mis en valeur chaque fois que l’assemblée est invitée à renouveler sa profession de foi. Lors de chaque messe dominicale, l’assemblée est invitée à redire la règle de foi avant de commencer à célébrer l’eucharistie. Même si la plus haute profession de foi est la prière eucharistique, il est important que la mémorisation du Credo ne se perde pas car il est le signe pour tout baptisé se son appartenance à l’Église et de son Alliance avec Celui qui nous donne la foi. Quelques musiques existent mais il est souvent préférable de « réciter ». Pour les messes d’enfants ne pas oublier de leur donner le texte (idem pour le gloria) ce qui favorise la participation de ceux-ci.

"Il est important que la mémorisation de Credo ne se perde pas, car celui-ci est pour tout baptisé un lieu de reconnaissance de son appartenance à l’Église et d’Alliance avec Celui qui nous donne la Foi". (PH. Robert)

La Prière Universelle

On l’appelle aussi prières des fidèles. Le Missel donne quatre directions pour les intentions (70)

• Pour les besoins de l’Église • Pour le salut du monde et ceux qui nous gouvernent • Pour ceux qui souffrent • Pour la communauté locale

Sans être esclave de ce schéma, il est bon de garder les directions qu’il nous donne. Puisque la Prière Universelle conclut la Liturgie de la Parole, la rédaction des intentions (brèves : 2 à 3 lignes) devrait, autant que possible, être une réponse à la question suivante : "Pour qui la Parole de Dieu que nous venons d’entendre et l’actualité immédiate (internationale, nationale, locale, ecclésiale) nous invitent-elles à prier ?" C´est au prêtre célébrant de diriger la prière, de son siège. Il l’introduit par une brève monition qui invite les fidèles à prier. Il la conclut par une oraison. Il faut que les intentions soient sobres, composées avec une sage liberté et peu de mots, et qu’elles expriment la supplication de toute la communauté. Elles sont proférées d’ordinaire à l’ambon, ou à un autre lieu approprié par le diacre, le chantre, le lecteur ou un autre fidèle laïc. L’invocation chantée (et non pas le refrain) est l’expression de prière de l’assemblée : « c’est l’assemblée qui prie ». Il est normal qu’elle suive la première intention ; Si elle est peu connue, on peut la bisser. Prendre son temps avant d’enchaîner les textes.

« L’assemblée, debout, exprime sa supplication, soit par une invocation commune après chacune des intentions, soit par une prière silencieuse. » (71)

Attention aux risques de vouloir développer ce moment de prières, car il ne faut pas reprendre soit les textes du jour ou encore l’homélie, ou encore ce qui a été évoqué pendant l’accueil. Plus elle sera brève et plus l’assemblée se l’appropriera. (47)

Les pièges à éviter : Dieu magicien, Dieu secouriste etc… on ne prie jamais pour des idées mais pour les hommes et les femmes de ce temps. C’est l’invocation qui est le vrai moment de la prière et non l’intention.

LITURGIE EUCHARISTIQUE

Les paroles du prêtre sont dites à voix basse s’il y a un chant ou de la musique, ou dites à haute voix et alors dans ce cas les fidèles répondent : « Béni soit Dieu maintenant et toujours. »

La présentation des dons

Depuis Vatican II, le mot « offertoire » n’apparaît plus. En effet, la seule véritable offrande de la messe est celle que le Christ avec l’Eglise, fait de lui-même à son Père. Il reviendra à la prière eucharistique d’en exprimer le mystère. Il s’agit donc bien à ce moment de présenter au Seigneur les dons, avant de les recevoir à nouveau, consacrés. On favori-sera la présence de servants de messes. (Autrefois appelés « enfants de chœur » La procession des dons n’est-elle pas une belle manière de signifier que le pain et le vin que nous présentons est « fruits de la terre et du travail des hommes » ? Cet apport des dons, souvent effectué dans le chœur pendant que l’assemblée est occupée par la quête, risque de passer inaperçu. Il n’est pas inutile de rappeler qu’on peut attendre la fin de la quête pour faire la procession des dons, qui est accompagnée par la musique ou un chant. Lorsqu’il y a chant, il faut qu’il soit en lien avec cette action liturgique. Ce n’est pas le moment de chanter un « Ave Maria » polyphonique, aussi beau soit-il. Rappelons que, lorsqu’il y a chant ou musique, les paroles du prêtre sont dites à voix basse.

La préparation de l’autel (73)

La première table était l’ambon. La deuxième table est l’autel. Il est important que les fidèles voient suffisamment qu’on quitte une table pour une autre.

C’est l’autel qui accueille les dons. C’est sur lui que le pain et le vin deviendront corps et sang du Christ. C’est sur lui qu’est rompu le corps livré. C’est vers lui que s’avancent les invités au repas du Seigneur.

L’apport des dons. Ce n’est pas par hasard que la liturgie recommande que le pain et le vin soient apportés par les fidèles. La goutte d’eau. En versant le vin et un peu d’eau, le célébrant dit une prière à voix basse (une ancienne oraison de Noël.) Cette prière, aussi riche que brève, dit suffisamment la portée symbolique de la goutte d’eau : dans le mystère de l’Incarnation, dans le mystère de l’eucharistie, La quête. Elle a son importance, mais plus importants encore sont le pain et le vin apportés par les fidèles Or il n’est pas rare de voir des fidèles ne s’avancer qu’avec les paniers de la quête, le pain et le vin étant cherchés par ailleurs. Le chant ou la musique (74) se prolonge au moins jusqu’à ce que les dons aient été déposés sur l’autel, et la quête en un lieu approprié. L’encensement. (75) Notamment à de grandes fêtes ou à des occasions particulières, l’encensement est plus que recommandé : la prière monte vers le Très Haut, il fait respirer le parfum de la présence mystérieuse du Seigneur, il purifie l’espace de la célébration. Le lavement des mains. (76) Le prêtre se lave les mains sur le coté de l’autel en disant à voix basse le verset 4 du psaume 50. La prière sur les offrandes. (77) Le prêtre invite à la deuxième oraison. Le peuple s’unit à la prière et la fait sienne par l’acclamation du AMEN.

La prière eucharistique

On peut distinguer comme suit les principaux éléments qui forment la prière eucharistique. (79) L’action de grâce. (Rappel : l’eucharistie est une action de grâce) L’action de grâce qui s’exprime surtout dans la préface, glorifie Dieu et lui rend grâce. Dans la seconde partie, elle prépare le chant du sanctus.

L’Acclamation et le Sanctus

Il n’y a pas besoin d’expliquer le sens de ce mot. A la fin de la présentation des dons, le célébrant invite l’assemblée à la prière eucharistique qui commence par la préface et qui se conclue par l’acclamation du sanctus. C’est une acclamation majeure de la prière eucharistique :

Saint Saint Saint le Seigneur de l’univers Le ciel et la terre sont remplis de ta gloire. Hosanna au plus haut des cieux. Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur. Hosanna au plus haut des cieux.

Ce n’est pas un chant couplet/refrain. Si l’assemblée ne devait chanter qu’un seul chant ce devrait être celui-ci. Son texte est unique.

L’épiclèse

C’est une invocation de l’Esprit Saint, un appel que lance l’assemblée au Père pour que l’Esprit Saint fasse son œuvre. Il y a deux épiclèses, avant et après la consécration : appel de l’Esprit Saint sur les offrandes, appel de l’Esprit Saint sur le peuple rassemblé Elles peuvent être chantées.

L’Anamnèse

Il s’agit de faire mémoire de la mort et de la résurrection du Christ. Elle s’adresse au Christ présent à la deuxième personne : « Tu » et non pas Il ! Mort, résurrection et venue dans la gloire et non pas retour car nous le verrons alors comme nous ne l’avons encore jamais vu, en tant que Dieu. (79)

On a le choix entre trois formules :

 Il est grand le mystère de la foi Nous proclamons ta mort Seigneur Jésus Nous célébrons ta résurrection Nous attendons ta venue dans la gloire.

 Quand nous mangeons ce pain et buvons à cette coupe, nous célébrons le mystère de la foi : Nous rappelons ta mort, Seigneur ressuscité et nous attendons que tu viennes.

 Proclamons le mystère de la foi : Gloire à toi qui étais mort, Gloire à toi qui es vivant, Notre Sauveur et notre Dieu : Viens Seigneur Jésus !

La doxologie finale

La doxologie (du grec doxo = gloire ou doxa = opinion, et logos = parole finale) exprime la glorification de Dieu. (79h). La doxologie trinitaire est le point d’orgue de la grande et solennelle doxologie qu’est la prière eucharistique toute entière.

Geste d’offrande pour signifier que le corps et le sang du Christ constituent l’offrande d’un seul sacrifice. Au nom de l’assemblée, dans l’Esprit Saint, le prêtre offre le sacrifice parfait de Jésus à son père.

Le célébrant élève l’hostie et le calice ensemble en disant : « Par lui … ». L’assemblée conclue par « AMEN ». La « doxologie » (conclusion de la prière Eucharistique), est proclamée par le prêtre seul qui in-vite l’assemblée à une approbation forte. C’est certainement l’AMEN le plus important de toute la célébration eucharistique, il répond à la parole du célébrant : « Par Lui… » Ainsi nous nous unissons totalement à celui qui fait monter vers le Père cette grande prière de louange. Un Amen chanté et que l’on peut développer permettra certainement une meilleure unanimité qu’un amen parlé.

Les rites de communion

L’Eglise fait mémoire du dernier repas du Seigneur en refaisant ses quatre gestes :

 Prendre le pain et le vin
 Rendre grâce à Dieu
 Rompre le pain à la fraction du pain
 Donner le pain et le vin à la communion.

Le Notre Père l’embolisme et la doxologie

Le Notre Père : invite à se faire fils avec le Fils dans un cœur à cœur avec le tout-proche. En communion avec l’assemblée des chrétiens de toute la terre peut se chanter pour solenniser une fête. En fait, le « Car c’est à toi... » n’est pas la conclusion du Notre Père, mais de la prière que le prêtre récite à la suite en demandant l’approbation de l’assemblée. Celle-ci adhère par un « Amen », qui nous engage totalement corps et âme. En liturgie, l’embolisme (du grec embolismos) désigne une prière intercalée entre deux autres. L’embolisme qui est placée entre le Notre Père et la doxologie (« Délivre-nous du mal… ») reprend la demande finale du Notre Père : « mais délivre-nous du mal. ». En même temps, l’embolisme demande la paix pour aujourd’hui (« donne la paix… ») et l’assurance quand viendront les épreuves des derniers temps (« rassure-nous… »).

Le rite de paix

Vient ensuite le rite de la paix (82) et les fidèles expriment leur communion dans l’église ainsi que leur amour mutuel avant de communier au sacrement. Le prêtre dit la prière pour la paix. Et invite les fidèles en étendant les mains et dit : « Que la paix soit avec vous » et l’assemblée répond : « Et avec votre Esprit ». Ensuite le célébrant ou le diacre peut proposer aux fidèles de transmettre la Paix du Christ par la formule : « Dans la charité du Christ… »

En ce qui concerne le signe de la paix à transmettre, il convient que chacun souhaite la paix de manière sobre et uniquement à ceux qui l’entourent. Le symbole veut que ce soit d’abord autour de moi, auprès de mes proches, que je suis appelé à faire naître la paix reçue du Seigneur. Chacun à pu vérifier un certain remue-ménage (la dame du premier rang va voir son amie au dernier rang !) mais qui n’a plus rien à voir avec le symbolisme du geste. La paix que nous nous offrons n’est pas la nôtre, mais la paix du Christ. Il ne s’agit en aucune manière de se dire bonjour ou de se taper sur l’épaule.

La fraction du pain

Elle commence après le rite de la paix et se fait avec le respect qui s’impose (83). Ces deux rites qui se suivent constituent le plus bel exemple de « télescopage liturgique » que nous connaissons. Il va nous falloir apprendre à les distinguer l’un et l’autre y compris et surtout dans leur mise en œuvre musicale. Parce que la paix nous tient à cœur à tous, on voit se développer de nombreux chants pour le rite de paix…et ils finis-sent par tenir lieu de chant de la fraction du pain. Celle-ci est d’ailleurs escamotée, et l’on assiste souvent à l’un de ces cas de figures : soit le prêtre fait la fraction du pain au moment ou l’assemblée est encore occupée à se donner la paix, et lorsque le chant de l’agneau de Dieu commence, le rite est achevé ; soit le prêtre prend le temps de donner la paix à ceux qui sont dans le chœur, et quelquefois à l’assemblée, et lorsqu’il revient à l’autel, le chant est terminé. L’agneau de Dieu est bien destiné à accompagner la fraction du pain : il commence au début de celle-ci et s’achève lorsqu’elle est terminée. À noter que la fraction de l’hostie ne se fait pas pendant la consécration. Voir : Fraction 1 ; Fraction 2 :

L’Agnus Dei

Le chant de l’Agneau de Dieu accompagne les gestes de la fraction du pain. (83) L’invocation Agneau de Dieu est ordinairement chantée par la chorale ou le chantre, et le peuple y répond. Il peut se développer par un chant de la chorale, car cette invocation est répétée autant de fois qu’il est nécessaire jusqu’à ce que le rite de la fraction soit achevé. A ne pas confondre avec le geste de Paix. Difficile de chanter la paix en même temps qu’on se la donne : on n’est pas ventriloque. C’est pour-quoi le rituel ne prévoit pas de chant de paix, mais bien un chant de la fraction du pain qui souligne le rite. A ne pas négliger !

La communion

Temps de recueillement.

Pendant que le prêtre consomme le Sacrement, (86) commence le chant de Communion qui se prolonge pendant que les fidèles communient. Il est bon de choisir un refrain connu car tout le monde ne prend pas sa feuille ou son livret. Ce chant peut-être également pris en Post-communion. (Méditation) La chorale seule ou le chantre peut prendre l’antienne du Graduale romanum (87) avec ou sans son psaume, ou encore une pièce instrumentale.

RITE DE L’ENVOI

L’envoi

Cette dernière séquence de la messe se caractérise par sa brièveté. Elle n’en a pas moins une grande importance. (90). Brèves annonces si nécessaires. Bénédiction par le célébrant. En présence d’un diacre c’est lui qui entonne « Allez dans la paix du Christ ».

Le renvoi (…), donne congé à l’assemblée afin que chacun retourne à ses occupations en louant et bénissant le Seigneur. (57) Quel sens cela a-t-il encore de chanter un chant d’envoi après l’envoi ? L’assemblée ayant été joyeusement congédiée, il n’est guère sensé de la retenir pour un chant de sortie, sauf cas vraiment exceptionnel.

Un véritable chant de sortie serait celui que l’on chante en sortant ! Dans certains cas, on pourrait prévoir un chant festif qui laisse exploser la joie des participants, une sorte de bouquet final. S’il y a un chant d’envoi il doit être porteur : « Allez par toute la terre ». Ne pas intervertir le sens du chant d’accueil et celui du chant d’envoi. Nous voyons parfois le même chant au début et à la fin de la célébration.